mardi 10 janvier 2017

Les cerfs-volants de Kaboul - Khaled Hosseini


Quatrième de couverture:


Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçon grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés...
Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. "Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan, des talibans... et de son propre passé.

Quelques infos:


Edition: 10/18
Date de parution: 2006
Pages: 408


Mon avis:


 Alors que je cherchais un auteur pour compléter le challenge de JO, j'ai repensé à ce film vu il y a des années de cela et que je savais inspiré d'un roman écrit par un auteur afghan. Si j'avais gardé un souvenir assez vague de l'histoire, je me souvenais parfaitement d'avoir été profondément bouleversée par le destin d'Amir et de Hassan. C'est avec beaucoup d'émotion que je me suis plongée dans la lecture de ce roman.

La première partie se concentre sur l'enfance d'Amir dans le Kaboul des années 70. Il partage ses jeux d'enfants avec Hassan, le fils de son serviteur. Leur amitié est faussée par leurs différences d'origine et de condition. L'un va à l'école et sait lire, l'autre effectue des tâches ménagères et est illettré. Et même si Amir affiche parfois des airs supérieurs, il ressent beaucoup d'affection pour son ami d'enfance.

Au final, je restais un Pachtoune et lui un Hazara. J'étais sunnite et lui chiite. Personne n'y pouvait rien changer. Personne. Nous n'en étions pas moins des garçons qui avaient appris à marcher ensemble, et cela, l'histoire, les ethnies, la société et la religion n'y changeraient rien non plus.

 Mais tiraillé entre ses sentiments, l'opinion des autres et sa quête d'affection paternelle, Amir commettra une faute qu'il ne se pardonnera jamais. Cette faute signera la fin de leur amitié.
L'auteur a beaucoup développé dans cette partie la vie à Kaboul à cette époque, Les enfants allaient voir John Wayne au cinéma, ils jouaient au foot et couraient après leur cerf-volant. C'était une ville aux couleurs chatoyantes, belle et joyeuse. J'ai adoré cette immersion dans la culture afghane, j'ai aimé découvrir ces codes, j'aurais voulu goûter aux plats, et déambuler dans les rues de Kaboul entendre le rire des enfants. Le contraste entre l'Afghanistan merveilleusement racontée par Khaled Hosseini et l'image que nous avons pu voir aux JT n'en est que plus saisissant.

Voici le rituel que j'observe chaque année lors de la première chute de neige: je sors de la maison tôt le matin, encore en pyjama, en serrant mes bras contre moi pour me réchauffer. Je découvre l'allée du jardin, la voiture de mon père, les murs, les arbres, les toits et les collines ensevelis sous une couche de trente centimètres. Je souris. Le ciel bleu s'étend à l'infini et la neige est si blanche que les yeux me brûlent. J'en ramasse un peu et la fourre dans ma bouche, j'écoute le silence assourdi interrompu par le seul croassement des corbeaux. Puis je descend les marches du perron, pieds nus et j'appelle Hassan pour qu'il vienne profiter du spectacle.

Dans la deuxième partie, Amir et son père fuient le régime communiste qui a envahi l'Afghanistan. Dans d'affreuses conditions ils partent s'installer aux Etats-Unis. Leur relation évolue et j'ai été surprise de la facilité avec laquelle ils se sont adaptés à leur nouveau pays. Il laisse son passé derrière lui, se construit un avenir, vit du métier qu'il a toujours voulu faire. Mais, c'est une erreur de vouloir enterrer le passé; il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface.

Et bien des années après que Amir devenu adulte retourne sur les terres de son enfance, racheter sa faute. Il découvre, horrifié, ce qu'il est advenu de son pays.

Revenir à Kaboul me procurait la même sensation que lorsqu'on rencontre par hasard un vieil ami perdu de vue et qu'on le découvre sans abri, démuni et durement éprouvé par la vie.


 Kaboul est en ruine, les talibans y font régner la terreur et il se retrouve confronté lui même à cette horreur. C'est la partie que j'ai le moins aimé. Si la description de Kaboul est particulièrement juste, j'ai moins adhéré à la fiction. Heureusement, la fin laisse plusieurs ouvertures, on échappe de peu à un super happy end qui aurait fait perdre toute crédibilité à l'histoire.

Je garde un très bon souvenir de cette lecture, j'ai eu un aperçu de l'histoire de Kaboul, ce qui a contribué à sa chute. C'est également une histoire de destin, de sens de la famille et de rédemption,




Challenge Les jeux olympiques: Pays: Afghanistan, Continent Asie
5 pays sur 10
Coupe des 4 maisons: Item Cho Chang (2e fois) livre dont le héros est asiatique: 5 points

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