mardi 27 novembre 2018

Une colonne de feu - Ken Follett



Quelques infos:


Édition: Robert Laffont
Date de parution: Septembre 2017
Pages: 928 (!)

Mon avis:


En 1558, à l'ombre de la cathédrale de Kingsbridge, cité marchande d'Angleterre, deux adolescents Ned et Margery, rêvent d'amour et de mariage. Mais la famille de Margery a d'autres projets pour la jeune fille, son père et son frère la promettent au comte de Shiring. Une telle union leur permettra d'entrer dans noblesse anglaise et d'accroître leur influence. Ned, le cœur brisé, part rejoindre les services secrets de sa majesté Elizabeth I, de confession protestante, qui essaye d'établir un semblant de paix dans le royaume en proie à des luttes de pouvoir entre catholiques et protestants. 

Ken Follett relate ici, sur plusieurs décennies, les guerres de religion qui ont embrasé l'Europe au 16e siècle. Insérant habilement des personnages fictifs au sein même de l'Histoire, il nous narre cette période obscure où catholiques et protestants se sont entre-tués pour l'exercice de leur culte. Alors certes, ce roman me fait l'effet d'un blockbuster Hollywoodien. C'est efficace, bien calibré pour le succès... Mais ça manque de charme. Notamment, les personnages beaucoup trop manichéens à mon goût, la cruauté des méchants ou la perfection des gentils n'ont aucune mesure. L'intérêt de cette galerie de personnages s'en trouve diminué, l'ensemble manquant de relief.  Les piliers de la terre ou Un monde sans fin faisait la part belle aux bâtisseurs de cathédrales. Ici, Kingsbridge n'est qu'un décor parmi d'autres, la cathédrale est relayée au second plan (petite déception personnelle). 
Mais je lui pardonne bien volontiers. C'est un roman très riche, racontant les guerres de religion sans aucun parti pris, éclairant le lecteur sur certains faits historiques. C'est toujours très intéressant et très bien documenté.  J'ai aimé la partie espionnage de ce roman historique et la façon dont Elizabeth place ses pions afin de déjouer les complots ourdis contre elle. J'ai aimé la bataille navale, où là encore, je ne peux qu'admirer l'érudition et la qualité d'écriture de Ken Follett. Les 928 pages de ce pavé défilent toutes seules et c'est sans aucune lassitude que je suis allée au bout. 



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