Quelques infos:
Édition: Calmann Levy
Date de parution: Février 2017
Pages: 318
Mon avis:
En 1849, la ville de Saint Germain de Montbron en Charente est en ébullition. Son ancien curé ayant été défroqué, un nouveau prêtre a été nommé et vient s'installer au presbytère. Il s'agit de Roland Charvaz. Mais celui-ci ne vaut guère mieux que son prédécesseur. Bien plus préoccupé par les charmes féminins que par les confessions de ses fidèles, il remarque la jolie femme du docteur. Mathilde s'ennuie dans sa vie étriquée de bourgeoise de province et rapidement, elle succombe au charme du prêtre. Entre deux sermons, les deux amants se retrouvent lors de rendez-vous clandestins pour vivre leur passion. Jusqu'au jour où leur secret est menacé. Le couple fomentera alors un plan diabolique...
Attirée par la jolie couverture, cette histoire de couple criminel, inspirée d'un fait réel, m'a intriguée. La première partie du livre manque cependant de rythme et de profondeur. La psychologie des personnages est un peu simple, mal travaillée. Celui de Mathilde notamment, manque de complexité et apparaît comme un femme frivole et pas très futée. Le prêtre Charvaz est décrit comme le grand méchant de l'histoire, avec son côté manipulateur et possessif. Leur relation m'a déplu, Mathilde est trop soumise, il y a un rapport de dominant/dominé qui met mal à l'aise. Finalement, avec de tels protagonistes, le drame apparaît comme inéluctable.
La deuxième partie est plus intéressante, l'enquête, les commérages, le procès. Le rythme s'accélère et je me suis pris au jeu des spéculations sur le destin de Mathilde et de Roland.
Lu en deux jours pendant un week end tempétueux, j'ai été un peu déçue par ce roman. L'écriture est trop simple et manque d'envergure pour réellement nous emmener dans cette passion qui lie Mathilde et Roland. Heureusement la deuxième partie relève l'ensemble, je me suis sentie plus concernée par le devenir des personnages. C'est avec tristesse que j'ai refermé ce livre, pensant à cette pauvre Mathilde qui rêvait d'amour et qui s'est fourvoyée dans une relation qui n'avait rien de romantique au risque de perdre sa famille... quel triste destin!
J'ai déjà lu Marie-Bernadette Dupuy à plusieurs reprises et je comprends tout à fait ce que tu dis dans ta chronique... Moi aussi (et à chaque fois, en plus) j'ai peiné à être convaincue... Il n'y a que le deuxième tome de sa saga Angélina, les mains de la vie, lu dernièrement, qui m'a légèrement réconciliée avec son univers. Je sais qu'elle a beaucoup de succès auprès des lectrices, je l'ai beaucoup croisée sur Instagram et les blogs avec sa saga Le Rossignol de Val-Jalbert... en ce qui me concerne, j'ai du mal à partager cet enthousiasme même si son univers, entre littérature du terroir et historique est très intéressant. Souvent, effectivement, ce sont les personnages qui sont un peu caricaturaux, c'est dommage... :(
RépondreSupprimerC'est un auteur prolifique, j'ai l'impression de la voir partout!J'ai le 1er tome de la saga Angelina dans ma bibliothèque. J'aurais forcément un oeil critique car, en tant que sage-femme, je me sens concernée par le sujet!
RépondreSupprimerJ'ai lu les deux premiers tomes d'Angélina et le troisième m'attend dans ma PAL. Le premier avait peiné à me convaincre mais j'avais malgré tout envie de savoir ce qui allait arriver à Angélina par la suite. Le deuxième opus m'a plu sans être transcendant. ^^ Comment va être le troisième et dernier tome ? ! C'est la grande question. J'espère l'apprécier et terminer la lecture de cette saga sur une note positive.
SupprimerPersonnellement, je n'ai aucun recul quant au métier de sage-femme décrit dans la saga puisque je ne le connais pas. C'est à mille lieues de mon propre domaine professionnel mais je crois que l'auteure décrit relativement bien les conditions de vie, d'hygiène, les superstitions encore très marquées dans les milieux ruraux... Bref, j'espère que tu passeras un bon moment avec cette saga, malgré tout. :)