jeudi 5 janvier 2017

Orgueil et préjugés - Jane Austen



Quatrième de couverture:


Pour les Anglaises du XIXe siècle, hors du mariage, point de salut! Romanesques en diable, les démêlés de la caustique Elizabeth Bennett et du vaniteux Mr Darcy n'ont pas pris une ride! Mais il faut parfois savoir renoncer à son orgueil. Et accepter la tombée des masques pour voir clair dans la nuit. Un classique universel, drôle et émouvant.

Quelques infos:


Edition: 10/18
Pages: 369
Parution: 1812


Mon avis:


C'est dans Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates qu'il est fait référence au roman de Jane Austen "Orgueil et préjugés". Cela a aiguisé ma curiosité et j'ai profité d'un petit tour à la bibliothèque municipale pour découvrir ce classique de la littérature anglaise.
Les 30 premières pages ont été un peu difficiles, je craignais que lire pratiquement 400 pages sur la vie de jeunes filles bonnes à marier ne suscite que de l'ennui. La suite du roman s'est révélée passionnante.

Plus qu'un roman d'amour, c'est avant tout une galerie de portraits de la bourgeoisie anglaise du 19e siècle. Nous faisons connaissance avec la famille Bennett et leur cinq filles. Leur obsession: se marier et trouver un bon parti. Pour cela il faut jouer des relations, suivre drastiquement les convenances, sortir, se montrer... Les nombreux bals et dîners de la région favorisent les entremises.
Derrière cette apparente frivolité, se cachent les difficultés des jeunes filles de cette époque où dans cette société misogyne, seul un beau mariage leur permettait de s'élever socialement et d'assurer leur avenir. 

M. Collins assurément n'avait ni jugement ni charme: sa compagnie déplaisait, et son attachement devait être imaginaire. Il n'en resterait pas moins son mari. Sans se faire une haute idée des hommes ou de la vie conjugale, elle s'était toujours fixé pour but le mariage. C'était la seule ressource honorable laissée aux jeunes femmes de bonne éducation et de maigre fortune et, malgré l'incertitude du bonheur qu'il offrait, nul autre moyen plus attrayant n'existait pour elle de se préserver du besoin. Cette garantie, elle la possédait maintenant et, à l'âge de vingt-sept ans, n'ayant jamais été belle, elle se rendait parfaitement compte de sa chance.

J'ai aimé la plume de Jane Austen qui se montre très critique envers ses personnages, dénonçant leurs travers et dressant des portraits parfois peu élogieux. Ceux de M. Collins et de Mrs Bennett sont particulièrement savoureux.


Mrs. Bennett elle-même avait une nature moins compliquée: d'intelligence médiocre, peu cultivée et de caractère inégal, chaque fois qu'elle était de mauvaise humeur elle s'imaginait éprouver des malaises nerveux. Son grand souci dans l'existence était de marier ses filles et sa distraction la plus chère, les visites et les potins.


La société dans son ensemble en prend pour son grade. L'opinion des uns se forge sur les rumeurs que font courir les autres. Avec finesse et ironie, elle analyse le comportement de ses contemporains et dénonce leur obsession pour l'argent et les bonnes mœurs, leur orgueil et leurs préjugés.

Je suis tombée sous le charme de cet roman élégant, grand succès de la littérature anglaise, porté par des personnages parfois charmants parfois insupportables et qui dresse le portrait de la société anglaise de cette époque.

A découvrir si vous ne l'avez pas encore lu!


Citations:


Tout compte fait, je crois que rien ne vaut un bon livre. On se fatigue de tout plus vite que de la lecture!

La vanité et l'orgueil sont deux choses distinctes, bien que les mots soient souvent utilisés l'un pour l'autre. On peut être orgueilleux sans être vain. L'orgueil a trait davantage à l'idée que nous nous faisons de nous-même, la vanité à ce que nous voudrions que les autres puissent penser de nous.

A sa femme, il n'était guère redevable, que pour son ignorance et sa sottise, d'une part de son amusement. Ce n'est pas le genre de contentement qu'en général un mari souhaite devoir à une épouse. Mais lorsque font défaut d'autres moyens de se procurer de la distraction, le véritable philosophe se satisfait de ceux qui lui sont offerts.


Ne songez au passé que lorsque vos souvenirs sont agréables.






Challenge Coupe des 4 maisons: Cours de botanique, un livre à la couverture fleurie, 20 points

4 commentaires:

  1. Tu n'a pas noté ce livre c'est normal? En tous cas j'ai deux livres de Jane Austen dans ma PAL. J'ai hâte de les lire!

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  2. C'est juste un oubli! Je corrige de suite! Je pense y revenir cet année, j'ai beaucoup aimé sa plume! Merci pour ta visite!

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  3. Une nouvelle conquise!! Et qui a compris que ce n'est pas seulement un roman d'amour mais va bien au-delà!! Hourra! ;)
    J'espère que tu aimeras autant ses autres romans.

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  4. Conquise, c'est le mot! Je pense me plonger bientôt dans Raison et sentiments!

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