lundi 14 mars 2016

Le ciel est immense - Marie Sabine Roger



Quatrième de couverture:


Elle a échoué à l'hôtel de la Plage comme portée par la dernière marée. Et le ressac l'a laissée là, coquille vide.
Souffrir, c'est vivre encore, peut être. Cette vie là, elle n'en veut plus. Partir sur une dernière peine de coeur, prisonnière de ses non-dits, de ses pudeurs.
Mais voilà qu'un gamin la surprend dans sa dernière intimité. Tout est à refaire. Chaque jour, il revient, ce Petit Prince qui l'apprivoise. Ses questions l'obligent, malgré elle, à revisiter sa vie. Et avec lui, passe l'envie. Ou plutôt, revient.
L'envie de peindre un soleil couchant sur la surface même de l'océan. L'envie du bonheur....

Mon avis:

La narratrice a 59 ans et 8 mois. Elle sent son corps qui se fane, son cœur qui se lézarde. Elle ne veut plus continuer ainsi. Elle se rend dans un hôtel en bord de mer, écrit trois lettres et va sur la plage pour se laisser emporter par les flots. La rencontre avec un enfant va retarder ses projets. Ses échanges avec lui vont la faire replonger dans ses souvenirs, et ainsi reconsidérer sa vie d'une autre façon.
Voilà le premier roman de Marie Sabine Roger, paru en 2002. Comme c'est le premier, je lui pardonne ses maladresses. Ce qui m'a déplu: les dialogues avec l'enfant. Ils sont creux, pas assez travaillés. Peut être une façon d'exprimer la naïveté...
Mais dans cette courte histoire on retrouve l'écriture juste et poétique de Marie Sabine Roger. Il y a  de très belles phrases, parfois déprimantes quand elle évoque la vieillesse, parfois amusantes malgré la gravité du sujet.
A lire pour qui aime Marie Sabine Roger.


Citations:

"Et l'âme, en dedans, piaffe toujours, ne sait pas ce que vieillir veut dire."

"La soixantaine? Elle frapperait le glas des illusions. Autant s'y faire, la vieillesse ne s'arrangerait pas avec l'âge. Vieillir, c'était mourir à tout enchantement. 
Je me suis réfugiée dans tous les magazines qui m'assuraient pour quinze balles que cinquante ans c'est merveilleux. Que soixante ans sera meilleur encore. Et qu'à soixante-dix ans ce sera la fête, pour de vrai.
Ils n'osaient pas titrer: Vivement qu'on soit mort."

"Celui que j'aimais bien dans la Sainte Famille, c'était Joseph. Un brave type, pas bavard, un peu couillonné par l'archange Gabriel, mais qui acceptait ça avec philosophie. Il élevait patiemment son fils adoptif. Je le voyais très bien lui apprenant à scier des planches et à planter des clous - Gaffe tes doigts, petit!- pour qu'il ait un vrai métier, plus tard."



Et vous, qu'en pensez vous?

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